Velvet Underground : le dernier tour – 1993 – et un t-shirt mythique

Lorsqu’on évoque le Velvet Underground, on se souvient plus volontiers du groupe jeune et beau qui fricotait avec le peroxydé Andy Warhol que de la formation sur le retour contemporaine de Kurt Cobain. Et pourtant, cette ultime version de 1993 n’en demeure pas moins mythique.

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Le Velvet Underground, pas les Ramones

Lancer le nom Velvet Underground lors d’une conversation amène son lot de clichés et d’images attendues : groupe de drogués conduits par deux personnalités très marquées (Lou Reed et John Cale), le soutien assidu ou l’habile mainmise de l’autre endive créative fort cotée dans les 70s (le sieur Warhol), cette bombasse à l’accent teuton très prononcé qui performe un temps à leurs côtés (le dame Nico), un album avec une banane jaune et une tonne de prises de tête qu’on y comprend rien. Une fois cela rabâché, on ne sait plus trop, hormis que Lou Reed a auguré une carrière solo marquée par un hit majeur et que l’autre élément moteur, John Cale, a enregistré des disques pas plus écoutables que ça. M’enfin, ça c’est valable pour les personnes ayant déjà entendu parler d’eux, ce qui n’est pas par exemple le cas de ma fille, millénium qui pourrait écouter cela pour les découvrir. En vrai, la majeure partie des gens en sait davantage sur les Ramones que sur eux, mais peut-être sont-ils plus habitués à voir leur logo imprimé en t-shirt et qu’on a tellement utilisé leur musique en pubs et autres qu’ils en sont par défaut devenus proches.

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Avant U2

Retour en 1992 ! On avait laissé nos stars dans les seventies et voilà qu’elles reviennent dans les années grunge se rappeler au bon souvenir de leurs fans, ou ce qu’il en reste. Une sincère envie de communier avec leur public les aurait rattrapé, a-t-on avancé dès 1991, après des années passées à se casser du sucre sur le dos, à enregistrer des disques échouant loin des rivages dorés du Billboard, à produire d’autres artistes contre argent sonnant et trébuchant et voir les temps changer, comme chantait le drolatique Bob Dylan. La batteuse historique, Moe Tucker, est de retour dans l’équipe, de même que Sterling Morrisson, ne confondez pas avec Jim, svp. Bref, on se retrouve avec la formation mythique qui, du temps de sa splendeur, ne vendait quasi pas de disques mais qui, punk et nostalgie étant passés par là, se retrouve tout à trac étalon de la jeunesse rockeuse. Et pour fêter tout ce rétro avènement, pour couronner le mythe et lui rendre dignement hommage, le Velvet se retrouve… en première partie européenne de U2, alors pas loin de son acmé populaire. Bon, au moins, ce n’était pas les Spice Girls. Ni AC/DC, hélas…

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Vieillesse sonique

OK, en 1992 cette tournée était annoncée comme prélude à une vraie reformation, gage d’un nouvel album généré par une solide amitié qui défierait le temps. Mais à l’arrivée, peau de balle. Reed et Cale se brouillent comme d’habitude et Morrisson, pas Jim, en profite pour passer l’arme à gauche. N’en demeure pas moins que cette tournée, réalisée par des artistes n’ayant plus rien de jeunots incontrôlables, s’avère, selon les critiques des 90s, étonnamment bonne. Le groupe fait de longs et réussis concerts (la liste des dates et les morceaux joués sont ici) et le t-shirt commémorant l’événement est carrément beau. Notons qu’il s’agit sans doute d’un des derniers réalisés par le groupe de son vivant. Rare qui plus est, vous comprenez désormais pourquoi il est si cher. Mais que voulez-vous : le prix s’oublie, le mythe reste.

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