Maillot Marseille 2004 – 2005 Adidas: OM, vintage, mythique

Pour Marseille, la saison 2004 – 2005 est marquante : c’est en effet à ce moment précis de l’histoire marseillaise qu’a évolué un joueur dont le retour s’est par la suite fait tant attendre : Didier Drogba. Et comme l’aimable Godot, celui-ci n’est jamais revenu. Les hommes passent, mais les liquettes restent.

Home : le Neuf et la croix

Et certains de ces maillots sont restés dans les mémoires. Surtout la version Home. Parce que c’est en 2004 qu’est apparue sur le maillot cette énorme croix décentrée. Par effet design, celle-ci est apposée sur le côté droit, avec le logo de l’équipementier, l’impeccable Adidas, au carrefour des deux sections, et le blason du club à l’autre extrémité, précisément sur le cœur. Cette croix est décentrée dans son positionnement sur le jersey mais également dans ses perspectives – on ne voit pas le pan gauche. Bien entendu, elle est bleue et imprimée sur trame blanche. Bleu et blanc, les couleurs olympiennes, mais de cette teinte de bleu clair qui accompagnera le club jusqu’à la fin de cette décennie, avant de devenir plus foncée. Le dos reste unilatéralement blanc.

Généralement Made in Morocco, le maillot est évidemment en pur polyester et doté de la technologie maison – Climacool. Assez léger, il a pour sponsor Neuf Telecom. L’opérateur, Adidas et OM ont pour trait d’union un homme alors très influent : Robert Louis-Dreyfus. C’est lui qui est propriétaire du club, contrôle Neuf et a dirigé Adidas. Rien d’étonnant donc que le nom de cette marque soit floqué, en feutrine moderne, sur les maillots blancs.

Marseille Away et Third : rayures et la guêpe

Si une croix égaye donc le jersey Home, le maillot extérieur est moins remarquable quoique fort innovant. Il dévoile des bandes bleu marine sur une trame bleu clair quoique assez foncée, bandes qui partent du bas pour s’estomper au niveau du logo Adidas et du blason OM. Si on aperçoit encore ces modèles dans les rues, ce n’est pourtant pas un des plus réussis (OK, les goûts et les couleurs…). On retrouve le Neuf Telecom floqué, la même technologie Climacool, la même provenance. A noter que le dos est également rayé. Un point remarquable sur celui-ci ? Oui ! Le flocage des 3 bandes au niveau des épaules à tendance à s’estomper au lavage et c’est proprement désolant…

Passons au Third qui, pour le coup tranche avec ces nuances de bleus et de blanc. Ce maillot, qui reprend les mêmes caractéristiques et sponsor, est façonné façon jersey de baseball : corps noir, manches de couleurs différentes. En l’occurrence, le noir du torse est illuminé d’un jaune très vif aux manches. Si cela est surprenant pour l’OM – on est plus habitué à l’orange comme teinte annexe, surtout à l’époque – avouons que ce jersey est très joli… même si on a du mal à immédiatement le rattacher au club avec ce look pro guêpe. Néanmoins, il permet au club d’embrasser sa riche histoire, renouant avec le Third de 1984, pour le jaune, ou le Third 1999 pour le noir, par exemple.

Transfert record, saison moyenne

OK, et la saison de l’OM avec ces fameux maillots, alors ? On a tendance à toujours mythifier le passé, et cependant la réalité est implacable. L’OM a terminé à la 5ème place du championnat. Pas mal, surtout au regard de la Coupe de France : L’Olympique de Marseille a été éliminé dès les 32èmes de finale par Angers, A l’époque, la Coupe de la Ligue existait encore. L’OM a atteint les demi-finales mais a été éliminé par le Paris Saint-Germain, un PSG loin de sa splendeur à venir. Et la Ligue des Champions ? Pas fameux. Marseille n’a pas réussi à se qualifier pour la phase à élimination directe. Ils ont terminé à la troisième place de leur groupe derrière le FC Porto et le FC Chelsea.

Et, au fait, comment s’est comporté le futur fantasme marseillais, Didier Drogba ? Ahaha, il y avait une belle feinte de corps dans l’accroche de l’article : l’attaquant part en début de saison pour Chelsea via un transfert record. Le meilleur butteur est Peguy Luyindula et si on recense dans l’effectif Bixente Lizarazu, Habib Beye, Samir Nasri ou encore Fabien Barthez, ce dernier demeure le meilleur joueur de la saison, ce qui en dit long sur les performances globales.

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