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No Ramones, Bad Religion or Green Day : Punk Rock (Melodic)
Tracklisting No Ramones, Bad Religion or Green Day : Punk Rock (Melodic):
- The Muffs – Big Mouth
- Dillinger Four – Gainesville
- Real Sickies – It Came From Above
- NRA – Another Day At Work
- Chisel – Little Gidding
- Swearin’ – Dust in the Gold Sack
- Mary’s Child – Genialoïd
- Cavaverman – She’s A Werewolf
- Drive Blind – Wrecking
- The Chikitas – LaLaLaLa
- Screeching Weasel – You’ll Be In My Dreams Today
- The Little Richards – Party No Mo’
- Seven Hate – Song For Lardons
- Judo Kick – I Just Wanna Be Alone
- Jawbreaker – Oyster
- Wyldlife – Sacre Bleu
- Burning Heads – Gigi Pirate,
- Hard-Ons – Sharks Head
- The Mad Capsule Markets – All The Time In Sunny Beach
- Bully – I Remember
- Superchunk – Precision Auto
- The Lawrence Arms – Porno and Snuff Films
- The Queers – Punk Rock Confidential
No Ramones, Bad Religion or Green Day : Punk Rock (Melodic): Une explication sommaire
On commence par les américains de The Muffs. C’est moderne? Non. Big Mouth date de 1993 et la chanteuse est morte entre-temps. Telle est la magie de ce style : le punk rock mélodique promet la jeunesse éternelle, pas moins !
Pas une mince affaire de choisir un titre de Dillinger Four tant ce groupe survole le genre de son talent. Il aurait été aisé de sélectionner un titre de leur disque de 2002, Situationist Comedy, qui n’est rien d’autre qu’une suite de hits. Evidemment, à sa découverte, le suivant avait un goût de moins réussi. On a largement révisé nos positions depuis, Gainesville étant bel et bien issu du colossal CIVIL WAR, gravé en 2008.
It Came From Above, des Real Sickies, date de 2019. Les canadiens resservent là une formule haute qualité : titre court, refrain accrocheur, folie et juvénilité de l’ensemble. Difficile d’espérer se le sortir de la tête après l’écoute.
A une époque, les hollandais de NRA étaient (presque) célèbres en raison de leur punk rock mélodique tendance rageuse. Triste en enjôleur à la fois, Another Day At Work est hautement addictif. Le titre est sorti en 1995, et on ne l’a jamais oublié.
Une qu’on n’a pas oubliée non plus, c’est cette Little Gidding, signé Chisel. Qui ? Des américains inconnus pour la majorité de l’espèce humaine. Ce pur hit en substance, publié en toujours 1995, a environ 800 vues sur Youtube.
The new video from Swearin’ for the first single taken from their second album, « Surfing Strange », stipule toujours YT sous la vidéo officielle de Dust in the Gold Sack. Et là, pas de succès d’estime, c’est du massivement approuvé, c’est du standard, et cependant ça reste un plaisir quasi intime. C’est daté de 2013, c’est américain, et ça a ce bon goût de reviens y.
Les bordelais de Mary’s Child jouent-ils réellement du punk rock mélodique avec ce Genialoïd daté de 1997 ? On s’en fiche. Cette chanson est une sorte de pègue auditive, un catalyseur de sensations, un véritable alambic à plaisir. Merci pour ça !
Les italiens de Cavaverman aiment beaucoup les Ramones, les Misfits et les Damned, et on ne leur en tient nullement rigueur, loin s’en faut ! Ils parviennent à magnifier tout ça et le reste sur l’impeccable She’s A Werewolf (2013), avec cris de Loup Garou de Monza à la clé.
En 1996, les nîmois de Drive Blind ont enregistré Wrecking, qui était tellement bon, tellement parfait, tellement harmonieux qu’ils l’ont vite planqué sur une face B. 20 ans plus tard, leur album « Be A Vegetable » a bénéficié d’une re-sortie anniversaire. Et on a pu enfin redécouvrir toute la fulgurante beauté de Wrecking.
Un nom à la noix, The Chikitas, un titre descriptif, LaLaLaLa, et au final un grandiose moment d’énervement digne d’un L7 millésimé. Pas punk rock mélodique ? Allez dire ça à ces suissesses. Elles sont deux et, en 2014, faisaient un maximum de bruit avec des Lalala tout sauf sirupeux.
OK, avec Screeching Weasel on tombe sur de véritables stars du genre. Là encore, comment choisir un titre dans une discographie aussi abondante que qualitative ? Depuis 1986, et en dépit d’une histoire chaotique, SW propose de la musique facile d’accès et immédiatement attachante. On a opté pour You’ll Be In My Dreams Today (1996) juste parce qu’il est gorgé cet amour adolescent incompressible qui fait battre les cœurs plus vite.
Un jour, on a entendu Party No Mo’ de The Little Richards, et c’est tout ce qu’on voulait entendre, cet agencement fabuleux entre rock et pop, cet entrain sans faille et cette accroche irrésistible. En dehors de leur page (https://thelittlerichards.bandcamp.com) difficile d’en savoir plus sur ces américains. Mais leur disque de 2013, d’où est puisé cet extrait, est une corne d’abondance sonique.
C’est triste, mais les français de Seven Hate n’ont pas fait une extraordinaire carrière. On en parlait dans les 90s comme des seconds couteux, talentueux certes, mais trop bien calés dans leur pré carré pour imaginer en franchir les clôtures. Difficile à admettre à l’écoute de l’inusable Song For Lardons daté de 1994.
Mais bien entendu que Judo Kick prisent les Ramones et les Screeching Weasel ! Mais bon sang, qu’il est bon ce I Just Wanna Be Alone, qu’il est terrible même ! Et le pire, c’est que « Kick Off » (2012), le premier album de ces norvégiens, va aussi gaillardement de la sorte.
Quand, un jour, on a pigé que Jawbreaker n’était pas si extraordinairement célèbres que ça, on a compris que le monde était désaxé. OK, ces américains sont inégaux sur la distance, mais cette voix, cette finesse d’écriture, ce talent géant qu’on entend sur « Dear You » (1995) se doivent d’être rappelés. La preuve par l’exemple avec Oyster.
Evidement que les américains de Wyldlife se foutent de la gueule de ces satanés français sur Sacre Bleu. Mais c’est très galamment troussé et à peine cliché, confère le passage clin d’œil emprunté à l’indolent Frères Jacques. Bref, en 2020 on réalisait encore du fort vivant punk rock mélodique.
Autre gageure : sélectionner 1 titre dans la discographie, pléthorique, des français Burning Heads. Pas évident de ne pas piocher dans leurs cinq premiers disques, si populaires, si aboutis et si intenses. On n’a même pas essayé, mais on a beaucoup hésité. A l’arrivée, on a opté pour Gigi Pirate, emprunté au quatrième Be One With The Flames, bonheur de 1998.
Même problème avec les australiens de Hard-Ons, des gens capables d’enchaîner le meilleur au pire et de chanter l’amour comme les pets. Taper dans leur Yummy de 1992, si iconique, était la facilité même. Avec Sharks Head, puisé dans This Terrible Place (2001), c’est le côté mature et entêtant du trio qui éclate. Mais comme les Burning Heads, tout ça peut vite virer hardcore.
Les japonais de The Mad Capsule Markets sont déstabilisants, coincés qu’ils sont entre indus, hardcore, metal, techno et pop. On a choisi une de leurs visions surboostées et mécaniques de l’amour à la plage avec All The Time In Sunny Beach, superbe habit sonore pour les baigneurs de 1999.
Sacrée voix qu’a la chanteuse de Bully. Et sacrée dose de colère qu’on peut entendre sur le post grunge I Remember. On croyait avoir fait le tour de cette question, mais que nenni. En 2015, cette formation américaine relevait le défi, et c’était sacrément réussi.
A l’époque des clips sur M6, on a presque pu se dire que Superchunk, avec ce titre follement énergisant, Precision Auto, étaient des stars. Sorti en 1993, il a pas mal tourné sur les écrans. Puis on a compris que les américains de Superchunk, avec leur hargne juvénile, resteraient l’apanage d’initiés.
Au début des 00s, The Lawrence Arms avaient une grosse cote. On y voyait une sorte de relève. Et c’est vrai que ces américains là ont réussi à percer l’anonymat. Evidement, un titre aussi puissant et contagieux que Porno and Snuff Films (2002) aide plus qu’efficacement.
Et, en guise d’entre-titres, vous avez apprécié The Queers qui, à l’instar de leurs confrères de Screeching Weasel, sont des figures incontournables du genre punk rock mélodique – tendance Ramones. Les deux formations se partagent l’art, si difficile, d’écrire des titres brefs et génialement attachants. Et eux le font depuis 1981 ! Ce morceau, Punk Rock Confidential, a donné son nom à l’album du même nom, publié en 1998. Difficile de bouder son plaisir à son écoute.